aurane.loury@gmail.com
Instagram : @auraneloury
Design Graphique,
entre autres.
L'expérience du texte au même titre
que le texte lui-même ou,
comment le livre influence le·a lecteur·ice,
et comment le·a lecteur·ice influence le livre.
« la figure duelle qui nous est proposée
(Réalité/Fiction),
avec cette barre,
en son milieu,
qui écartèle les deux termes,
peut retrouver son unité.
Pourquoi ne pas parler,
par exemple,
de Réalfiction
(en un seul mot, sans trait d'union). »
René Farabet, Bref éloge du coup de tonnerre
et du bruit d'ailes, Phonurgia nova, 1994.
Présentement entrain de gesticuler
pour et au Théâtre de la Vie à Bruxelles (BE).
________________________________
Site développé par Léa Beaubois et composé en
Mule Regular et Italic dessiné par Samira Schneuwly.
Relecture des textes en français
par Marion Moulin & Charlotte Garda.
Relecture des textes en anglais
par Sarah Martone & Sarah Bex Rice.
Tous droits réservés.
________________________________
Ravisius Textor
Nevers | FR | 2024
• Mise en exposition et lancement
de l'ouvrage Une Conversation autour
du livre de la neige* le 3 mars 2024.
avec Valentin Garcia
Centre National du Graphisme — Le Signe
Chaumont | FR | 2022
• Co-curation et co-organisation de l’exposition
Post-Scriptum : Épisode trois, Chère Maia,
as-tu des nouvelles de Tommy Rot ?
présentée du 11 au 22 mai 2022.
avec Valentin Garcia
Le Lac
Bruxelles | BE | 2022
• Programmation, organisation et coordination
du programme d’ateliers Never Force the Back
et de ses deux soirées de restitution.
De mars à juillet 2022 Tessa Hall, Gary Farelly
(Office for Joint Administrative Intelligence),
ByeByeBinary, OO collective, Léa Beaubois,
Gérémy Lelièvre et Marjolein Guldentops
ont été invité·es à questionner collectivement
l’incarnation d’un texte comme médium de création.
Biennale internationale de design graphique
Chaumont | FR | 2021
• Exposition de l’affiche Grizzly Man
pour la 29e compétition internationale.
dessinée avec Clara Degay
Antwerp Poster Festival
Anvers | BE | 2020
• Exposition de l’affiche Grizzly Man.
dessinée avec Clara Degay
Théâtre de la Vie
Bruxelles | BE | 2023 – 2024
• Incarnation du personnage de
la·e bonimenteur·euse du Théâtre de la Vie.
Personnage déambulant dans les marges des spectacles,
iel vient préfacer et ponctuer les représentations
dans l’espace du foyer et de la rue.
Pianofabriek
Bruxelles | BE | 2024
• Performance Chère Maia, as-tu des nouvelles
de Tommy Rot ? et activation du livre de gants perdus
le 1 mai 2024.
Conversations
Paris | FR | 2023
• Performance et déploiement de gloses vivantes
à la Boite 31 au 17, quai Conti à Paris
le 15 octobre 2023.
avec Valentin Garcia, l'Agence du Doute
et Anna George Lopez
P—ost
Arnhem | NL | 2023
• Performance Chère Maia, as-tu des nouvelles
de Tommy Rot ? et activation du livre de gants perdus
le 7 et 8 avril 2023 pour la Book Fair
Not Just a Fair organisé par Not Just a Collective.
Le Lac
Bruxelles | BE | 2022
• Lecture performée du texte Chère Maia, as-tu
des nouvelles de Tommy Rot ? et activation
du livre de gants perdus pour la soirée de clôture
du programme d’ateliers Never Force the Back
le 8 juillet 2022.
Centre National du Graphisme — Le Signe
Chaumont | FR | 2022
• Lecture performée du texte Chère Maia, as-tu
des nouvelles de Tommy Rot ? et activation
du livre de gants perdus pour le vernissage
de l’exposition Post-Scriptum : Épisode trois,
Chère Maia, as-tu des nouvelles de Tommy Rot ?
le 13 novembre 2022.
Au Pain Paillasse
Clermont-Ferrand | FR | 2019
• Performance collective A Bag of BReads
basée sur A Bag of Beads écrit par Georges Brecht
et Robert Filliou extrait de Games at the Cedilla,
or the Cedilla Takes Off publié en 1967.
Présentée le 24 août 2019.
Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles
Workshop | 2 jours
Bruxelles | BE | 2024
• Errm autour de la mise en espace,
de la mise en scène de textes écrits par les étudiant·es
en Master 1 Pratiques Éditoriales/ MULTI.
coordonné avec Valentin Garcia
Le Septantecinq — École Supérieure des Arts de l'Image
Workshop | 1 semaine
Bruxelles | BE | 2023
• Slideshow autour de la mise en exposition
des travaux des étudiant·es de la section Graphisme
avec les étudiant·es de deuxième année
pour les Journées Portes Ouvertes
le 24 et 25 mars 2023.
coordonné avec Valentin Garcia
Campus Fonderie de l’Image
Workshop | 1 semaine
Bagnolet | FR | 2022
• Paroles Gelées autour de la conversation
comme mode d’existence de l’œuvre d’art.
Avec les étudiant·es de Master 1 Direction
de création en Design Graphique.
coordonné avec Valentin Garcia
École Supérieure des Arts Appliqués de Bourgogne
Workshop | 2 semaines
Nevers | FR | 2022
• et, tiret autour de la notice et du manuel.
Organisation de l’exposition du même nom
et de son activation à Ravisius Textor
le 13 mai 2022. Avec les étudiant·es
de DN MADe 1 et 2 Design Graphique.
coordonné avec Marion Moulin et Jade Rouanet.
Small Press Big Award 22
Prix | Gent | BE | 2022
Prix remporté pour l'édition Maqui, Maki, Maquey
lors du Zine Happening VII organisé par Les VoiZines
à la Kunsthal Gent.
Textes de Marine Forestier.
It’s Nice That
Article | 2020
A Bag of BReads
Article | 2020
Revue Approche n°4 Co-pain.
Publiée par Tombolo Presses.
La fraternelle
Résidence | 6 semaines
Saint-Claude | FR | 2021
• Écriture, mise en page et mise en scène du livre
Une porte sans poignée. Entre la pièce de théâtre
et la nouvelle, cet ouvrage tend à faire un lien
entre le monde de la mise en page et celui
de la mise en scène en considérant et reconnaissant
l'imprimeur·se comme acteur·e principale
de la pièce. Joué par la compagnie de théâtre
de La fraternelle le 13 novembre 2021.
avec Marion Moulin et Jade Rouanet
La MaMa Experimental Theatre Club
Stage | 6 mois
New York | USA | 2019 · 2020
• Assitante
• Recherche personnelle sur la transcription
kinésique de How to Open a New Book – rédigée
par le relieur William Matthews et publiée en 1835
avec Valentin Garcia | 2024
Une Conversation autour du livre de la neige*
est un objet éditorial qui prend sa source dans un autre,
ou plutôt dans un entretien retranscrit dans un livre :
celui du journaliste culturel belge Pascal Goffaux
avec le poète tout aussi belge François Jacqmin.
Figure peinte comme curieuse et discrète,
on dit de François Jacqmin qu’il occupe une place
singulière dans le sous-bois de la littérature.
Tout en se gardant des effets du langage
– certainement plus enclin à mettre en doute
l’usage du mot qu’à manier l’humour
des irréguliers du langage –, il participa fidèlement
au groupe post-surréaliste Phantomas à travers
sa revue éponyme.
09.2022
Un livre posé sur le rebord du bureau,
trois lignes :
« Nous voici
réduits
à ce que nous avons expliqué »
Une Conversation autour du livre de la neige* se situe
au confluent d’un vif intérêt pour la conversation
comme mode d’existence des œuvres et d’une rencontre
fortuite avec l’ouvrage Parole Gelée dans lequel
François Jacqmin et Pascal Goffaux échangent et
digressent autour du recueil de poésie Le Livre de la neige
paru en 1990 aux éditions de La Différence.
10.2022
Nous n’avons jamais lu François Jacqmin,
nous ne lirons jamais Francois Jacqmin.
Le hasard du temps a cristallisé ce dialogue
magique entre les rendez-vous et les aspirations
en ce rotolus – de plusieurs mètres de long et
de cinq centimètres de largeur – présentant
les questions de Pascal Goffaux et les réponses
de François Jacqmin dans des sens de lecture opposés;
les lecteur·ices devant se tenir en face-à-face,
à une certaine distance et avec un rythme
de lecture équivalent.
Ce dispositif de consultation matérialise ces invisibles
caractéristiques de la conversation, cette matière
intangible entre deux individu·es pris·es dans
une séquence dialogique, cet espace impalpable
de tensions et de négociations.
02.2024
Lancement d’Une Conversation autour
du livre de la neige* à Ravisius Textor
8 rue des 4 vents – 58 000 Nevers (FR)
Les rubans sur lesquels se retrouve sublimées les paroles
rapportées de Pascal Goffaux et de François Jacqmin
ont été achetés à la Mercerie Saint-Pierre,
6 Rue Charles Nodier à Paris (FR). Cette information
à première vue anecdotique, se voit devenir le point
de départ d’une citation, d’un renvoi à l’artiste
français Daniel Buren qui avait fait 59 ans plus tôt
et au même endroit, la rencontre déterminante
avec ce qu’il nommera toute sa vie son outil visuel,
la bande verticale alternée.
02.2024
Blanc,
bleu,
blanc,
bleu, ...
Un doux merci à Florence Aknin, Thierry Chancogne,
Rosette et Marie Gateau.
Un merci à Maxime Félix pour les prises de vue.
Un doux merci à Éloïse Bissel pour le parachevage.
Un merci aux ateliers participatifs Green Frabric.
Un merci particulier à Manoël Dupont.
avec Valentin Garcia, l'Agence du Doute et Anna George Lopez | 2023
Navigation discrète entre une correspondance postale
– datée du huit septembre deux mille ving-trois –
et un déploiement de gloses vivantes
au 17, Quai Conti à Paris (FR)
à l'occasion de Conversations.
« Something which is very near in place and time,
but not yet known to me. » Robert Barry, 1971
Un merci à l'Agence du Doute et Anna George Lopez.
Un merci à Marius Astruc, Paul Bouigue,
Léa Debusschère, Mila Landreau
et Salomé Veilleux.
Un doux merci à Éloïse Bissel.
2022
Post-Scriptum : est un projet de recherche mené
par Valentin Garcia depuis 2019 œuvrant à réactiver
histoires, évènements et productions ayant participé
de près ou de loin à l'écriture du graphisme comme
lieu de l’exercice et de la médiation de la pensée.
Pour la troisième occurence, il m’invite à co-écrire
une exposition et à proposer une activation
de celle-ci pour le vernissage le 15 mai 2022.
C’est en croisant cette invitation et ma collection
de gants perdus qu’est né le projet tentaculaire
Post-Scriptum : Épisode trois, Chère Maia, as-tu
des nouvelles de Tommy Rot ? qui s’articule autour
de l’histoire du personnage de R. Hythlodée
et de ses manifestations dans l'environnement
qui nous entoure :
avec Valentin Garcia | 2022
L’exposition Post-Scriptum : Épisode trois, Chère Maia,
as-tu des nouvelles de Tommy Rot ? prend
pour point de départ les Images avant la lettre
de Jules-Alexandre Grün, Adolphe Léon Willette,
Gaston Noury, Richard Ranft, Eugène Grasset
et Jules Chéret issues du legs de Gustave Dutailly
– collectionneur passionné d’affiches illustrées
et ancien député de la Haute-Marne –
à la ville de Chaumont.
Appelées avant la lettre, – ici au sens d’une textualité
qui indique, renseigne et contextualise l’image –
ces épreuves souvent confinées au seul lieu
de l’imprimerie, se situent entre la création
et la finalisation. En ce sens, ces images incomplètes
donnent à voir des espaces laissés vides.
C’est en considérant ces interstices comme
des surfaces de projection, comme un champ
des possibles que nous avons tissé des liens avec
les travaux de Lex Drewinski, Christophe Gaudard,
Hubert Gregor, Christos Lialios, Uwe Loesch,
Claude Marsan, Bruno Monguzzi, Maureen Mooren,
Karl Nawrot, Manuel Raeder, Mathias Schweizer,
Daniël van der Velden et Cornel Windlin.
Ces fantômes du passé – alors émancipés
de leurs natures premières d’affiches et dénués
de toute information contextuelle – deviennent
la toile de fond de toutes les interprétations.
En titrant Post-Scriptum : Épisode trois, Chère Maia,
as-tu des nouvelles de Tommy Rot ?, nous répondons
à notre propre invitation.
Merci à Thibault Richard et à Louis Colin
pour leurs aides précieuses.
2022 -
Un soir, R. Hythlodée trouve un gant de couleur rouge
portant les initiales T.R à la surface d’une flaque d’eau
qui orne le bord de la route.
Elle octroie instantanément à cette trouvaille
une valeur totalement irrationnelle devenant le point
de départ de la quête de la pièce manquante
de cette paire de gants et de son·sa propriétaire.
Elle en fait part à son amie Maia.
Pour le vernissage de l’exposition Post-Scriptum :
Épisode trois, Chère Maia, as-tu des nouvelles
de Tommy Rot ? nous répondons à
notre propre invitation.
Ainsi, commence l’histoire de R. Hythlodée
en utilisant les images sélectionnées comme
paysage de son récit.
Chère Maia,
Pendant ces moments d’errance
qui me sont si familiers, je me laissais
aller au désir onirique d’habiter
ces îles paradisiaques qui hantent
un panneau publicitaire
au 66 East 4th Street. Le silence.
Je fantasmais sans retenue
la brise sablée sur mon visage.
Interrompue par un ballon qui
venait alors de percuter ma jambe,
je revins sans transition à ce qui était
alors la réalité de mon existence.
Le ciel était d’un rouge criard et
annonçait la tombée de la nuit.
L’affiche dessinée par Manuel Raeder – pour
le projet-performance Tommy Rot (The Sublime
Violence of Truth) de Yane Calovski lors de
l’exposition collective To Actuality organisée
en 2002 à Bolzano (IT) par la curatrice désormais
disparue Maia Damianović – est l’épicentre
du récit de R. Hythlodée.
Pour ce projet, Yane Calovski crée une série de mises
en scène dans lesquelles une comédienne part
à la recherche d’un personnage fictif – acteur
hollywoodien des années 1960 se voulant anarchiste
du Tyrol du Sud : Tommy Rot (Tommy le Rouge) –
dans les rues de Bolzano. Assurant à la fois le rôle
de scénariste et de metteur en scène, Yane Calovski
propose un projet mêlant réalité quotidienne
et mise en scène dans le but de produire une entité
hybride et ambigüe soulignant la nature poreuse
de toutes ces réalités. Saluant ses perspectives,
nous partons à notre tour à la recherche de Tommy Rot.
Le nom R. Hythlodée est une référence aux origines
du mot tommyrot, – qui est aussi une expression
idiomatique signifiant absurdité, folie, non-sens –
dont l'origine revient à l'ouvrage humaniste
L'utopie écrit par Thomas More et publié en 1516.
Dans cet ouvrage, le personnage de Raphaël
Hythlodée – qui vient de l'association de deux mots
grecs signifiant bavardage et adroit donc, celui
qui est habile à raconter des histoires – décrit
l’île de L’Utopie à Thomas More et Pierre Gilles.
C’est en croisant ces recherches et ma collection
de gants perdus que se dessine l’histoire de la quête
de T.R par R. Hythlodée.
Un merci tout particulier à Isidore Milton.
Un doux merci à Marion Moulin pour la broderie T.R,
à Mopsa Marciano pour les conseils sérigraphie
et Sarah Gissinger pour les conseils Point de toile.
2022 -
Le finissage de l'exposition le 22 mai 2022 ne marque
pas pour autant la fin de la quête de R. Hythlodée
du gant droit du gant gauche trouvé au 66 East
4th Street et de son·sa propriétaire T.R.
Les pérégrinations de R. Hythlodée sont vécues
et pensées comme des happenings et sa quête
dans l'espace public se joue des aléas et
devient le contexte favorable d'une flânerie,
d’un espace-moment de partages des rebonds
et des rebours.
Réalisation du costume par Éloïse Bissell.
Un doux merci à Dora Frey pour
les prises de vue.
avec Valentin Garcia | 2023 -
Post-Scriptum : est – de par sa plus simple
dénomination – une invitation au dépassement
d’un texte premier, au commentaire de ce dernier,
à son déploiement continuel en de multiples
ramifications. P.-Post-Scriptum : Épisode trois,
Chère Maia, as-tu des nouvelles de Tommy Rot ?
en prolonge logiquement sa troisième occurrence.
Le récit de R. Hythlodée prend racine
dans les images exposées lors de l’exposition
Post-Scriptum : Épisode trois, Chère Maia,
as-tu des nouvelles de Tommy Rot ?.
Le finissage de cette dernière le 29 mai 2022
ne marque pas pour autant la fin de sa quête.
Pour ce faire, nous avons convié une sélection
d'invité·es à constituer conjointement le corpus
iconographique de la suite de son récit.
Chacun·e a reçu dans sa boîte aux lettres un gant
de ma collection – brodé à son adresse –
leur faisant part de notre (re)quête.
Merci à Green Fabric et à Éloïse Bissell
pour leurs aides précieuses.
avec Valentin Garcia | 2023 -
Post-Scriptum : est – de par sa plus simple
dénomination – une invitation au dépassement
d’un texte premier, au commentaire de ce dernier,
à son déploiement continuel en de multiples
ramifications. P.-P.-Post-Scriptum : Épisode trois,
Chère Maia, as-tu des nouvelles de Tommy Rot ?
en prolonge logiquement sa troisième occurrence.
Produite en série au nombre de vingt-huit
et dessinée sous le nom de R. Hythlodée,
l’affiche de l’exposition Post-Scriptum :
Épisode Trois, Chère Maia, as-tu des nouvelles
de Tommy Rot ? devient un nouveau maillon,
un nouveau maillage du récit de notre hétéronyme
en considérant et reconnaissant l’ensemble
des trajectoires de chacun de ses exemplaires.
En ce sens, notre mythologie valorise chacun·e
des acquéreur·ses comme une nouvelle incarnation
du personnage de R. Hytholdée et devient,
par affiliation directe, l’auteur·e de l’affiche.
Ce transfert prend effet lorsque l'acquéreur·se
appose sa signature aux espaces promis de
son exemplaire et du contrat qui l’accompagne.
2022
Never Force the Back est un programme d'ateliers
et deux soirées éponymes qui se sont déroulés
à Le Lac à Bruxelles (BE).
De mars à juillet 2022, j'ai convié Tessa Hall,
Gary Farelly (Office for Joint Administrative
Intelligence), ByeByeBinary, OO collective,
Léa Beaubois, Gérémy Lelièvre
et Marjolein Guldentops à questionner
collectivement l’incarnation d’un texte
comme médium de création.
Identité visuelle avec Marion Moulin
et Jade Rouanet.
Projet subventionné et soutenu
par la ville de Bruxelles.
Merci aux intervenant·es et aux participant·es.
Merci à No Matter Nomads, Dear Deer,
Jazmyn, Stuffed Foxes et Olive & Pomme
d'avoir merveilleusement rythmé
les deux soirées de restitution.
Merci à tous·tes celle·eux qui ont aidé
de près ou de loin au déroulement de ce projet.
avec Marion Moulin et Jade Rouanet | 2021
Écrit, mis en page, imprimé et mis en scène
lors d’une résidence de six semaines à La fraternelle
à Saint-Claude (FR), Une Porte sans poignée
est la rencontre d’une pièce de théâtre
et d’une nouvelle qui se déroulent dans
un même espace-temps.
Le dé glissé dans la couverture – sur lequel
il est inscrit des didascalies mélodiques –
occupe une double fonction :
– Lancé par le·a lecteur·ice et/ou le·a acteur·ice,
il détermine avec quel ton interpréter
chaque personnage.
– Lancé par l'imprimeur·se sérigraphe,
il détermine avec quel papier, quelle maille
et quelle encre imprimer chaque chapitre.
Une Porte sans poignée considère et défend
ainsi l'imprimeur·se comme acteur·ice
principal·e de l'ouvrage.
Il me regarde, les yeux exorbités
avec une poignée dans sa main au bout
de son bras tendu. Arrête de crier !
Je supporte déjà mal le bruit
de mes propres pensées.
Merci à toute l'équipe de La fraternelle pour
l'accompagnement et l'aide précieuse.
Merci à Derek Byrne.
Écrits à six mains, les deux récits sont poreux mais
indépendants. Les personnages des deux fictions
n'ont pas conscience de leur présence respective
dans l'espace mais une série d'évènements vient
ponctuer simultanément leurs actions.
Une porte sans poignée a été joué par la compagnie
de théâtre de La fraternelle le 13 novembre 2021.
2019
La Manicule Bonimenteuse interprète les didascalies
verbales de la pièce de théâtre éponyme
articulée autour d’extraits d’ouvrages de différent·es
auteur·es et dans laquelle je joue
tous les personnages.
La Manicule Bonimenteuse indique à l'auditoire
qui j’incarne et module les intonations
de ma voix.
« < Il est bon que dans une histoire
il y ait quelqu’un qui avertisse
les spectateurs de ce qui s’y passe ;
que de la main il invite à regarder > :
ces mot d’Alberti, écrits en 1436,
ne sauraient mieux définir cette main
qui dit, cette main bonimenteuse qui,
au jeu des étymologies, aurait traits
communs avec l’admoniteur.
Cette main qui dit est une main qui
montre et qui renvoie, dans l'espace
du livre, à ce signe typographique
que l’on nomme manicule et
qu’on trouvait déjà dans les marges
des manuscrits médiévaux sous
la forme d’une main détachée
de son corps, à l’index excessivement
allongé et qui indiquait, en toute logique,
des passages importants pour le lecteur
ainsi invité à repérer aisément les éléments
clés d’un texte. Hors du livre pourtant,
dans cet espace que l’on pourrait appeler
l’extra-livre, la main bonimenteuse
devient la déléguée d’un Grand Imagier
du livre. [...]
Une main bonimenteuse qui,
par ses manipulations, permettrait
de saisir des lectures, ne serait-ce que
parce qu’elle est cet élément médium
entre le monde du livre et celui du lecteur. »Catherine Guiral, (In)visible Touch,
Revue Faire n°6, 2018
Merci à Galaad Gonzales
avec Clara Degay | 2019
Série d’affiches dessinée pour les projections fictives
des films documentaires du réalisateur Werner Herzog
à l’Aquarium Ciné-Café à Lyon (FR).
avec Clara Degay | 2019
Conversation interceptée entre W. H. –
le Roy et le long des coquillards – et Gaudifert
– le Gascâtre des coquillards – qui préparent
un sale coup.
2019
Copain.
À la fin du Moyen Âge, on se partage une grande
tranche de pain en guise d’assiette. On fait com-pain.
Copain.
Du latin cum panis : manger son pain avec.
Puis, companio : celui·le avec qui on partage le pain.
Puis compaing : celui·le avec qui on partage
les aventures, la nourriture et entre autres, le pain.
Enfin, compagnon et, copain.
Copain.
Titre du numéro D de la revue Approche – initiée
par Ninon Chaboud et Jimmy Cintero et qui
questionne l'écriture et sa typisation – pour laquelle
j’ai été invitée.
Copain.
J'ai partagé un instant mon pain avec George Brecht
et Robert Filliou à La Cédille qui sourit. Lancée
dans la lecture des règles du jeu A Bag of Beads
– tiré de l'ouvrage Games at the Cedilla, or the Cedilla
Takes Off publié en 1967 – je confonds
inconsciemment le mot Beads avec le mot BReads.
Du pain à la place des perles, qu’il en soit ainsi !
A Bag of BReads
500 bReads each with a word
stamped on it.
Each player takes a bRead
at random from the bag
and adds it to a knotted string.
When the string is finished
(according to a pre-determined limit
— perhaps 3 bReads per players or
some much), a sense for the sentence
so prepared is decided (perhaps by
all the players, perhaps by a neutral
referee or neutral referees) and
the player who has contributed most
(or least) to the meaning
of the sentence gets the pot.
_________________________
Un Sac de Pains500 pains, chacun avec un mot
estampillé dessus.Chaque joueur·se prend un pain
au hasard dans le sac
et l'enfile sur une ficelle.Lorsque la ficelle est terminée
(selon une limite prédéterminée
— peut-être 3 pains par joueur·se
ou un peu plus), un sens pour
la phrase ainsi préparée est décidé
(peut-être par tous·tes les joueur·ses,
peut-être par un·e arbitre neutre
ou des arbitres neutres)
et le·a joueur·euse qui a contribué
le plus (au moins) au sens
de la phrase remporte le pot.Le pot peut être constitué d'argent,
d'un objet, d'une œuvre d'art...
Copain.
Avant de le partager, j’ai appris à le faire.
Je suis sortie de La Cédille qui sourit pour aller
Au Pain Paillasse rencontrer Franck Etienney.
Nous avons longuement discuté. Les 500 mots
extraits de notre conversation ont trouvé
nouveau sens lors de A Bag of BReads
le 24 août 2019 à Clermont-Ferrand.
Merci Au Pain Paillasse et à Franck Etienney.
Merci à Hélène Humbert, Thierry Humbert
et Nathalie Battier pour leurs aides précieuses.
2019
Jeu des coulisses à usage
des habitué·es du théâtre contenant
une foule d’anecdotes et de révélations
piquantes sur les acteur·ices, les auteur·ices,
les directeur·ices, et en général sur tout
le personnel composant le monde dramatique
est un jeu collectif narratif en quatre actes
pour quatre joueur·ses.
Vous êtes dans les coulisses d’un théâtre.
Il vous reste peu de temps avant de monter
sur scène. Vous n’avez pas de scénario.
À vous de jouer.
Merci à Sabine Chaperon, Emma Joly,
Luca Reverdit et Tiphaine Voix.
2019
Le Napperon compensatoire est un objet-citation
de La Cuisine ornementale, extrait de Mythologies
écrit par Roland Barthes et publié en 1957 :
« La consommation (de la cuisine
ornementale) peut très bien être épuisée
par le seul regard. C'est, au sens plein
du mot, une cuisine d'affiche.
[...]
La catégorie substantielle qui domine,
c'est le nappé : on s'ingénie visiblement
à glacer les surfaces, à les arrondir,
à enfouir l'aliment sous le sédiment lisse
des sauces, des crèmes, des fondants
et des gelées.
[...]
l'aliment lui-même n'étant plus qu'un
gisement incertain) veut être la page
où se lit toute une cuisine en rocaille
(le rosâtre est la couleur de prédilection).
[...]
Une cuisine du revêtement et de l'alibi,
qui s'efforce toujours d'atténuer ou
même de travestir la nature première
des aliments. »
avec Laurent Granier | 2019
Conversation et dessin à quatre mains
avec le peintre héraldiste Laurent Granier.
Quatre mains,
quatre rendez-vous,
quatre drapeaux.
Sur chacun d’entre eux, la transcription
des mots échangés pendant l’après-midi
comme devise.
Spécimen typographique du caractère
Le Granier dessiné pour l'occasion.
2018
Publication pour l’exposition Psappha
de Roxanne Maillet à Ambiance Office
à Bruxelles (BE) et activation de celle-ci
lors du vernissage le 21 juin 2018.
[...]
Debouts,
l’atmosphère calme environnant,
assis·es,
nous emmène délicatement,
allongé·es,
dans les échanges épistolaires
amoureux de Liane de Pougy,
Renée Vivien,
Dolly Wilde,
Romaine Brooks,
et Rachilde.À Natalie.
Première lecture.
Dans un silence presque solennel,
un coupe-papier en forme
de langue vient délicatement fendre
la page-enveloppe libérant
les déclarations passionnées
des amantes de Natalie.Geste répété,
par chacune,
avant sa lecture.
[...]
Mise en page des lettres mises en scène
dans l'espace d'exposition.